… je continue la narration des observations et des faits les plus importants, notés quotidiennement à la fin de mai et au commencement de juin, parce qu'ils influèrent sur notre voyage, et aussi, afin de donner au lecteur des renseignements généraux touchant la zoologie boréale. Le 25 mai, après s'être rendu à la pointe Hearne et avoir exploré plusieurs parties de l'île, M. McMillan, géologue, revint à bord. Il nous fit part que ceux de nos hommes qui avaient accompagnés le lieutenant Green jusque dans le détroit de McClure étaient retournés en bonne santé au cap Providence. Cependant, quelques-uns de ces hommes souffraient d'ophtalmie causée par la vue de la neige, bien qu'ils eussent emporté des conserves. Mais ces lunettes ne rendaient pas toujours de bons services, étant donné la nuance peu convenable de leurs verres, qui n'empêchait pas les rayons solaires réfléchis par la glace d'affecter la vue. Le groupe dont il s'agit retourna à bord le 29 mai, commandé par Thomas Holden, l'ophtalmie ayant presque aveuglé le second-maître Chassé. Au cours de leur voyage, ces hommes avaient tué plusieurs lagopèdes. De notre côté, nous venions d'entendre, pour la première fois, le cri caractéristique d'oiseaux qui émigraient vers le nord. Le 1er juin, ainsi que je l'ai dit, à cause du mauvais temps, il fallut momentanément discontinuer la construction des balises en pierre. J'en profitai pour faire sortir de la cale de l'avant les provisions dont nous aurions besoin pendant un mois. A ce moment, nous nous aperçûmes que nous étions obligés d'enlever les provisions de 6 mois pour atteindre le charbon qui se trouvait au-dessous.
Le 3 juin, nous reprîmes les travaux de construction des balises, pendant qu'avec le charpentier je construisais les barils que nous comptions placer à la partie supérieure de ces amers. Le 5 juin, nous recueillîmes un certain nombre de sondes au delà de la baie, et constatâmes que la glace avait à cet endroit 91 pouces d'épaisseur. Je me rendis à 4 milles dans le sud du navire et ne pus apercevoir la mer libre. Le 7, je fis sonder la baie sur les alignements fournis par les amers: il y avait au moins 7 brasses de fond. Je fis ensuite peindre par les hommes les balises que nous avions construites: en blanc celles qui avaient pour fond le paysage environnant, et en noir celles qui se découpaient sur le ciel. Ces balises étaient solidement construites, et celles placées le plus avant dans les terres avaient un diamètre de 9 pieds à la base et 8 pieds de hauteur; les autres, plus petites, étaient établies sur terre ou sur les rochers de la côte
lundi 25 mai 2009
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