mardi 11 août 2009
Nous débarquons au cap Hotspur
Le samedi, 21 août, nous nous trouvâmes au large du cap Hotspur et accostâmes à une banquise apparemment très vieille. De là, nous pouvions apercevoir dans le Nord la pointe du Succès. A 8 h. du matin, je débarquai avec quelques hommes, construisis un cairn à environ un quart de mille du cap Hotspur et y laissai un document signalant notre passage. Je crois que jamais aucun bâtiment ne se rendit aussi au nord dans ce détroit, dont la côte fut suivie et relevée en traîneau ou à pied, alors qu'on en baptisa les points saillants, les caps, les golfes, etc.
En même temps, MM. Jackson, McMillan et deux hommes débarquaient d'une autre embarcation, le premier pour faire des observations magnétiques, le second pour chercher des spécimens de minéralogie.
Gestes des premiers explorateurs de l'Amérique arctique, d'après des documents trouvés à Winter-Harbour, sur l'île Dealy, etc.
Le moment de reprendre notre croisière dans les eaux boréales était arrivé. Aussi, l'Arctic allait-il maintenant naviguer, non sans difficultés, à travers des détroits et des pertuis encombrés de glace flottante. Comme j'avais lu les récits des navigateurs qui s'étaiet efforcés de découvrir les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest, je m'attendais désormais à rencontrer de vastes champs de glace dérivant au gré des marées, et qui pourraient bien barrer notre chemin. Je dois dire, cependant, que j'entretenais quelque espérance de succès, attendu que les eaux où nous nous trouvions ne m'étaient pas inconnues, et que dans un précédent voyage je m'étais familiarisé avec les côtes de ces parages. J'avais, en outre, pris connaissance des relevés géographiques de cette partie du continent fais en ;1819- 20 par les fameux pionniers Parry et Liddon. Je n'ignorais pas, non plus, la configuration de l'île de Melville, celle des deux côtés du détroit de Lancastre et les relevés faits par les intrépides marins qui, de 1850 à 1854, recherchèrent les tr,aces de l'expédition de sir John Franklin et du capitaine Crozier.
J'étudiais alors sur place ce qu'avaient fait, avec de grandes difficultés non exemptes d'incertitude, les marins illustres que j'admirais,: Kellett, McClure, McClintock et Collinson.. J'étais curieux et très fier de pouvoir vérifier l'exactitude des rapports publiés par Parry, au sujet de son fameux voyage, et ceux dus aux commandants Kellett et McClintock-du Resolute et de l'Intrepid,--que le commandant Belcher avait chargés d'explorer: la partie ouest de l'île de Melville, les îles du Prince Patrice, de Bathurst, de Cornwallis, de Banks, de Victoria et toutes les petites îles de l'archipel.
Je ferai remarquer ici que les explorations poussées le plus au nord furent celles des officiers: Osborne, Hamilton et Richards que commandait Belcher, dont le navire l'Assistance hiverna dans Northumberland-Sound sur la côte nord-ouest de la terre de Grinnell. Au cours de ces différentes explorations des rendez-vous avaient été fixés: à la pointe du Succès, sur la partie Nord-Ouest de l'île Bathurst, et sur l'île Beechey, dans le détroit de Barrow. Le commandant Belcher qui était resté à bord de son bâtiment dans N orthumberland-Sound, communiquait avec les explorateurs à l'aide de traîneaux qu'il envoyait aux points de rendez-vous susdits. Il faut dire aussi que le navire North Star, capitaine Pullen, avait été envoyé au rendez-vous de l'île Beechey, où il tenait lieu de magasin de provisions, et qu'une habitation, devant servir de magasin proprement dit, avait été construite au même endroit.
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