jeudi 6 août 2009

Nous débarquons sur l'île Byam-Martin

Le 19 août, nous nous engageâmes entre les glaces et l'île Byam-Martin, et, grâce à maints efforts et à une vigilance continuelle, nous pûmes enfin naviguer librement et mettre le cap sur la pointe Gillman de l'île Byam-Martin, puis ancrer à 2 milles à l'ouest de cette pointe, par des fonds de 15 brasses. Je débarquai à la pointe Gillman et y trouvai le document que j'y avais laissé au cours du voyage de 1906. J'y joigni,s une nouvelle pièce, qui décrivait notre séjour à Winter-Harbonr, la date de notre départ de cette localité, les 60 milles de route que nous .avions faits dans le chenal Byam-Martin, et ceux qui nous avaient ramenés au sud de l'île de ce nom. Pendant que nous étions à mettre à leur place les documents dont je parle nous nous aperçûmes que la glace dérivait à l'horizon, aussi retournâmes-nous à bord en toute hâte. Cependant, notre .courte descente à terre, sur l'île Byam-Martin, avait suffi à nous faire remarquer des pistes de bœufs musqués et de rennes et aussi à nous permettre de ramasser des morceaux de charbon.

Afin de mettre notre bâtiment en sûreté nous naviguâmes vers l'Ouest et mouillâmes au large. Le vendredi, 20, je remarquai que la glace dérivait maintenant de l'Est à l'Ouest sans cause apparente. Son déplacement se faisait à la vitesse approximative d'un demi-mille à l'heure, par vent du nord-nord-est. Nous étions par 750 6' de latitude Nord et 1040 de longitude Ouest. Mon plus grand désir était maintenant de faire voile vers le Nord, par les détroits Byam-Martin et Austin, où j'aurais voulu recueillir des, sondes afin de me rendre compte si les fonds s'élèvent ou s'abaissent en montant vers le Nord-Ouest, ce qui m'aurait permis de me faire une idée de la topographie des territoires ou îles au nord-ouest des îles de Melville et de Bathurst. Ce désir ressemblait fort à de l'entêtement, vu que par deux fois déjà nous avions tenté de réaliser ce projet, mais je ne l'abandonnai pas encore, et décidai de remonter le détroit susdit aussi loin que les glaces me le permettraient.

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